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L’obésité : ennemie du cœur

 

 

Dans nos sociétés, de nos jours, les populations sont de plus en plus sédentaires. En effet avec l’apparition des nouvelles technologies, de nouveaux moyens de communication ou de transports, les personnes dans le monde se déplacent de moins en moins. Les commandes à domicile, les écrans devant lesquels les ados restent toute la journée, ou encore la restauration  rapide de mauvaise qualité sont à l'origine d'une croissance exponentielle du nombre de personnes obèses dans le monde.

Si personne ne fait rien, d’ici 2030, le nombre d’obèses devrait atteindre 3,3 milliards.

 

 

Qu’est-ce que l’obésité et le surpoids ?

 

Le surpoids et l’obésité sont considérés d’un point de vue médical, comme un excès de masse grasse corporelle. Ils sont principalement dus à une alimentation trop riche et à un manque d’activité physique. Des facteurs psychologiques ou génétiques, des maladies chroniques peuvent également intervenir.

 

Mais pour différencier l’obésité du surpoids (sachant que ce dernier est moins grave), il est utile de calculer son Indice de Masse Corporelle (IMC). Pour cela, il faut diviser le poids d’une personne par sa taille au carré : IMC = Poids / Taille²

 

Si l’IMC est :

  •  < 18,5 kg/m², il s’agit d’une insuffisance pondérale ;

  • < 18,5 et < 25 kg/m², la corpulence est normale ;

  • < 25 et < 30 kg/m², il existe un surpoids ;

  • > 30 kg/m², il s’agit d’obésité.

Les causes de l’obésité

 

Les causes de l’obésité sont multiples. Mais de nos jours, les principales sont le fait que les rythmes de vie évoluent dans un très mauvais sens, que l’alimentation tourne à la malbouffe et que les dépenses d’énergie sont réduites au minimum.

 

On observe donc un net déséquilibre entre les apports et les dépenses d’énergie. Ainsi, lorsque les apports alimentaires et les dépenses de l’organisme sont au même niveau, le poids est stable et l’adulte en bonne santé. Mais au contraire si ces deux dernières sont inversées, le poids augmente et apparait alors un risque de surpoids et même d’obésité.

Cette situation est de plus en plus visible dans la société d’aujourd’hui : les apports alimentaires sont totalement excessifs avec la consommation d’une alimentation grasse et sans fibres (Fastfood, kebab, McDonalds…), de boissons sucrées tels que les sodas (Coca, Pepsi, Orangina…), d’alcool bu de plus en plus jeune et tout cela pris en grande quantité.

 

À cela s’ajoute la réduction voire la disparition de l’activité physique quotidienne. En effet, l’inactivité et/ou la sédentarité devant la télévision ou les jeux vidéo, les moyens de transport ne nécessitant pas d’effort ou encore les métiers de bureau favorisent l’apparition d’obésité et de surpoids. .

Mais d’autres facteurs tels que l’arrêt du tabac ou encore les changements hormonaux chez les jeunes et les femmes, sont à prendre en compte également.

Les chiffres :

 

 

 

  • En France, 32% des français sont en surpoids et 14,5% d’entre eux sont obèses. Si la tendance reste la même, d’ici 2020, 2 français sur 10 seront obèses.

  • L’augmentation de taux d’obèses s’est accentuée depuis les années 90, passant de 6,5% en  1991 à 12,4% en 2006.

  • De plus, on a pu constater que la proportion d’obésité chez les +18ans  a presque doublé (+70%) entre 1997 et 2009 : chaque tranche d’âge a pris en moyenne 3 kilos…

  • 1 enfant sur 7 est en surpoids, soit 14% des 3-17 ans. Cela est alarmant sachant que deux-tiers des enfants obèses le restent toute leur vie.

  • Enfin, l’obésité a tendance à peser dans le porte-monnaie de la France : Les dépenses de santé liées à l’obésité en France atteignaient en 2002 3,3milliards d’euros Depuis, la proportion d’adultes obèses a augmenté de 4,4%, soit environ 1,7 millions de personnes. L’obésité risque donc d’augmenter considérablement les dépenses de santé dans les prochaines années !

 

Dans le monde, on retrouve plus de 500 millions d’adultes de plus de 20 ans obèses et les pays en voie de développement ne sont pas épargnés. En 1995, ils étaient 200 millions. Les pays les plus touchés sont les Etats-Unis, la Chine, l’Egypte ou encore les Iles du Pacifique comme Nauru ou Samoa.

Et quels risques pour le cœur ?

 

En plus d’engendrer de l’hypertension, du diabète, de la dyslipidémie (concentration trop faible ou trop élevée de lipide dans le sang), une insulinorésistance (l’insuline secrétée par le pancréas n’est plus aussi efficace et le glucose ne pénètre plus dans la cellule entrainant une intolérance au glucose) ou encore des cancers du sein, de la prostate ou du colon, l’obésité et le surpoids sont des facteurs majeurs de risques cardiovasculaires.

En effet, les personnes obèses et en surpoids ont beaucoup plus de chance de développer des maladies liées au cœur ainsi que des complications cardiovasculaires. Ces pathologies constituent la principale cause de mortalité des obèses.

 

Un adulte sédentaire obèse possède un cœur moins musclé que celui d’une personne normale. De plus, la masse graisseuse autour de ce dernier a tendance à rapidement augmenter et donc à favoriser l’infarctus du myocarde : lorsque le mauvais cholestérol, qui est consommé dans les plats gras ou trop sucrés, obstrue les artères  coronaires servant à approvisionner le cœur en oxygène, des plaques d’athéromes se forment sur leurs parois. Quand ces plaques se détachent et s’immobilisent dans une artère, un caillot de sang se forme alors autour et ce dernier ne peut donc plus passer, privant le cœur de cet apport en oxygène. Il y a donc infarctus du myocarde.

De plus, les parois artérielles peuvent se durcir (ce phénomène est appelé athérosclérose) et le cœur manque alors d’oxygène entrainant un risque d’angine de poitrine ou maladies coronariennes.

 

L’obésité joue également un rôle dans la naissance de crises et insuffisances cardiaques. Effectivement, lorsque que la masse graisseuse est trop importante autour du cœur, celui-ci a du mal à effectuer ses battements et s’essouffle. Plus fréquemment, il est possible d’observer chez les obèses une insuffisance cardiaque causée par le fait que le myocarde perd une partie de sa contractilité. Cela résulte d’un défaut d’oxygénation des cellules par athérosclérose, dû encore une fois à l’excès de cholestérol dans les artères coronaires.

 

Coté molécules :

 

Les triglycérides (de formule C55H98O6)  sont des lipides constitués de glycérol et d’acide gras. En effet, les trois groupes d’hydroxyle du glycérol présents dans la molécule sont estérifiés par des acides gras. Cela signifie qu’un acide gras vient s’insérer sur la molécule de glycérol en  « accrochant » en premier une fonction ester.

 

Sachant que les triglycérides se situent majoritairement dans les tissus adipeux, ils peuvent conduire à la production de cholestérol et de graisse. Ainsi, lorsque ces lipides ne sont pas consommés lors d’un effort par exemple, ce qui est le cas chez les obèses, le corps va stocker cette énergie en excès dans des cellules adipeuses et entrainer le surpoids.

Voici la transformation du glycerol en triglycéride, ci dessous vous est expliqué le mécanisme réactionnel de l'éstérification de cette molécule.

Mécanisme réactionnel de l'éstérification

Mécanisme réactionnel de l'éstérification

(Les flèches représentent le mouvement d’électrons du site donneur au site accepteur)

 

Etape 1 :

 

Le site donneur ici correspond à l’oxygène. Ses  doublets vont agir sur l’hydrogène et former l’ion hydrogène (souligné en vert).

 

Etape 2 :

 

L’alcool va réagir avec l’espèce qui vient d’être créée. Le site donneur qui est l’oxygène, riche en électrons, va réagir avec le carbone qui lui est pauvre en électrons sachant qu’il est entouré d’atomes d’oxygène qui sont plus électronégatifs que lui.

 

Donc on observe la présence d’une charge partielle positive. Cela va créer une réaction entre le site donneur et le carbone central.

 

Comme le site donneur vient « attaquer » le site accepteur, il va y avoir en réponse, puisque le carbone ne peut faire que 4 liaisons,  un mouvement d’électrons du milieu positif vers l’oxygène. Cette réaction dite d’addition, forme une nouvelle espèce.

On observe donc que de l’étape 1 à l’étape 2, il y a plusieurs additions successives.  

 

 

 

Etape 3:

 

On observe ensuite une réaction intermoléculaire. Le doublet de l’oxygène réagit avec le site accepteur (hydrogène). Car l’hydrogène est moins électronégatif que l’oxygène et  donc il correspond au site accepteur. Le site donneur de l’oxygène va réagir avec le site accepteur de l’hydrogène.

 

 

 

En réponse au mouvement, on va observer un mouvement d’électrons pour reformer le doublet de l’oxygène présent dans la nouvelle espèce.

 

 

 

Etape 4 :

 

Ici, le carbone est potentiellement accepteur et l’oxygène donneur.

La liaison entre le carbone et l’oxygène va engendrer une éjection d’une partie molécule qui est en fait de l’eau.

On observe donc une élimination d’eau.

 

Etape 5 :

 

Il y a un nouveau mouvement d’électrons entre le site donneur (oxygène) et le site accepteur (hydrogène)

 

Enfin, on assiste à une stabilisation de la molécule ainsi qu’une formation d’un ester et  d’un ion hydrogène.

 

 

 

 

 

La réaction nécessite de l’hydrogène pour initier la réaction. De plus l’ion hydrogène est régénéré à la fin et peut donc être qualifié de catalyseur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui mais que faire ?

 

Pour les personnes touchées par l’obésité et le surpoids, nous pouvons leur recommander :

 

 

  • D’avoir une alimentation saine et équilibrée, incluant un peu de chaque groupe alimentaire. De plus la taille des proportions doit être raisonnable et il est préférable d’éviter les plats trop riches en calories.

  • Pratiquer une activité physique modérée de 30 à 60 minutes par jour. La bicyclette, course à pied, natation, danse, aquagym sont des exemples d’activités praticables au quotidien

 

Pour les gouvernements:

 

  • Mettre en place des incitatifs fiscaux qui favoriseront l’activité physique et une saine alimentation.

  • Augmenter le sport à l’école primaire pour les enfants et améliorer la qualité nutritionnelle des boissons et des aliments servis dans les cantines.

  • Informer  les jeunes enfants et adolescents sur l’obésité et le surpoids et les sensibiliser sur les bienfaits d’un mode de vie sain.

  •  Investir dans la mise en place de structures qui encouragent l’activité physique ainsi que dans l’amélioration des configurations des quartiers. (passages piétons plus nombreux, trottoirs, pistes cyclables, transports en commun.

 

 

Conclusion :

 

L’obésité est donc un facteur majeur dans l’apparition des maladies cardiovasculaires. En effet, cette maladie peut engendrer un grand nombre de complications non seulement au niveau du cœur mais aussi parmi les autres organes

Cette pathologie est essentiellement due à un mode vie inadapté. Rester souvent devant sa télévision, son ordinateur, son portable, ne pas bouger de la journée et consommer de grosses quantités de nourriture grasse, salée ou sucrée sont des comportements à éviter totalement pour réduire le risque de maladies cardovasculaires.

Mais dans notre société  du 21ème siècle, il n’est pas évident de tout faire pour rester en forme. Le nombre d’obèses augmente dans un monde où les écrans sont omniprésents et où les déplacements quotidiens, pour les courses ou encore les médicaments, sont remplacés désormais par internet.

 

S’inscrire dans une dynamique de bien-être et prendre soin de son corps doivent devenir des priorités pour l’ensemble de la population. Dans ce cadre l’intervention et le soutien des gouvernements seront certainement nécessaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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